Si le nom sonne vieux parc qui a mal vieilli perdu dans la forêt, Edo Wonderland est en fait un parc d’attraction qui réussit à vous replonger avec beaucoup d’authenticité dans l’ère Edo, le moyen-âge japonais très présent dans l’imaginaire collectif.

L’expérience :

Lorsque nous entrons dans le parc, nous suivons un long corridor, bordé par une forêt pour arriver au village d’Edo Wonderland.

Cliquez pour afficher le village D'Edo Wonderland !
Le Village D’Edo Wonderland !

Pas de rollercoaster ou de simulation dernier cri façon Universal studios ici. Comme son nom l’indique, nous sommes à l’ère Edo (minute Stéphane Bern : l’ère Edo c’est l’époque où le pouvoir est entre les mains des samouraïs plus que de l’empereur, entre les XVII et XVIIIème siècle et qui se finit avec l’entrée dans l’ère Meiji). La mode à cette époque c’est… c’est…être un Shinobi (Ninjaaaaaaaaaaa, oui, Yann était tout fou avec ce thème ! ) ou Geishaaaaaaa (ouuuuaiiiiiw dit Charlotte #clichés).

Dans ce parc, dédié principalement aux enfants (mais nous sommes de grands enfants donc ça va), vous avez donc d’abord la possibilité d’enfiler un costume d’époque, moyennant des frais supplémentaires. Cela va du costume de ninja, au capitaine de police, en passant par le marchand, geisha ou la fille de riche (oui, oui). C’est top mais trop cher, on renonce ! En revanche, une très grande majorité des enfants étaient déguisés !

Au final, même les grands jouent le jeu ! Cela donne une toute autre ambiance quand les visiteurs se déguisent !

Une fois parés de vos plus beaux apparats, vous pourrez vous lancer cœur battant dans une palette d’attractions très variées :  apprendre l’art Shinobi avec cours de sabre, assister à des spectacle de ninjas, vous perdre dans labyrinthe ninja, ou tenter de sortir d’une maison à l’architecture penchée ; découvrir la richesse culturelle de l’ère Edo avec des cours de Shamisen, de peinture, des spectacles de geisha ; ou tout simplement vous balader dans le village. Nous pensions y rester 3h, nous y sommes restés plus de 5h !

Ce que l’on aime :

Se balader dans le village est déjà une expérience en soi

Cliquez ici pour voir les rues du village !
Les rues du village avec la végétation de la montagne en fond de carte, sublime !

Le village est une merveille ! Parfaitement ancré dans un paysage de montagnes verdoyantes, il est une reproduction très fidèle d’un village de l’ère Edo ; avec ses maisons en bois, ses boutiques, sa prison, ses temples, etc. Le bâti est bon (oui, on aime dire des phrases kitsch) et réaliste ! D’ailleurs, c’est dans ce parc que sont tournés la plupart des films se situant à cette époque.

Les ruelles du village sont arpentées par des marchands, guerriers et personnages en tous genres qui n’hésiteront pas à vous saluer (ou à vous prendre en photo) ! D’ailleurs la rue est un personnage vivant. Des événements ponctuels viennent l’animer. Nous avons par exemple pu assister au défilé des pompiers de l’époque, de véritables héros (maisons en bois + séismes fréquents font mauvais mélange) et les arroser pour les célébrer ! Bref, un bon point !

Chaque année, les pompiers défilaient dans la ville et se faisaient arroser d’eau par la foule venue nombreuse !

La cohérence des attractions avec le thème

Non seulement elles sont variées et permettent aux petits et aux grands d’y trouver leur compte, mais en plus elles regorgent de bonnes idées ! Le labyrinthe ninja par exemple : un labyrinthe avec des portes cachées un peu partout. Ensuite, c’est un véritable plaisir de parcourir une maison avec des lieux secrets façon ninja et nous avons trouvé cela bien plus sympa, malin et authentique que notre expérience de ninja @VR Dojo (voir notre article). Dès le début du parc d’ailleurs, on vous attribue une quête : trouver les kanji cachés dans le parc et les tamponner sur une feuille de papier pour la réussir ! (C’est bête, mais en bon pigeon, ça a bien marché sur nous comme levier de motivation).

Un ninja nous montre ses fameuses cachettes !

L’histoire associée au parc

Ce n’est pas un hasard si l’Edo Wonderland se trouve dans la petite ville de Nikko, à quelques heures au nord de Tokyo. Nikko est l’une des villes clé dans la création du Shogunat et la dynastie fondatrice de Tokugawa. On peut y découvrir le sanctuaire classé de Toshugu et Tsuoyui où sont d’ailleurs enterrés le 1er et le 3ème Shogun. Nikko est souvent associée à la naissance de l’ère Edo. Nous avons vu ce parc comme une attraction assez complémentaire des visites culturelles. D’ailleurs se dit que si on était enseignant, on aimerait emmener les élèves là-bas et pour leur demander de nous faire une petite synthèse…

Ce que l’on aime moins :

Se plonger à l’ère Edo, ça peut coûter cher : les parcs d’attraction, c’est toujours un trou financier. Entre le prix d’entrée (42€ par adulte), la location de costumes (entre 30 et 100€), des activités supplémentaires payantes (comptez 5 euros pour peindre sur votre propre œuvre), la nourriture, les achats de souvenirs… Le porte-monnaie pleure. Et pourtant la formule marche ! Nous étions en pleine semaine, et les visiteurs étaient nombreux.

Ce que l’on en retient :

L’immersion repose sur des caractéristiques culturelles

Trouver cette expérience ici dans les montagnes de Nikko a permis d’accentuer la profondeur de l’expérience et de lui donner un véritable sens. Cela n’aurait probablement pas produit le même effet de la trouver en France !

Les parcs d’attractions historiques sont décidément surprenants !

Nous connaissons la renommée du Puy du Fou, l’Edo Wonderland ne nous a pas déçus et nous conforte dans l’idée que l’immersion ne partage pas un destin exclusif avec les technologies immersives. Les visiteurs sont aussi en quête d’expériences authentiques, différenciantes avec une opportunité de couper court au monde moderne.

Les visiteurs participent à l’ambiance du parc.

A partir de 16h, le parc s’était déjà bien vidé, la pluie s’étant invitée et les visiteurs venus d’assez loin (pour la plupart) repartis en car. L’atmosphère était déjà plus triste. Ce constat peut sans doute se généraliser aux autres parcs d’attraction et ajoute des éléments de réflexion sur la nature collective de l’immersion.

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